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— n°20200830 Centre Presse Aveyron n°20200830 — 30 août 2020 188228

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Très jeune, Max, le père de Philippe Crebassa, gardait des vaches à Frayssinous, tout près de Rodez. Sa paye était un poulet et un jour, alors qu’il effectuait le trajet retour vers Millau en train, des soldats allemands ont voulu le lui dérober. Il a défendu bec et ongles son gallinacé et a fini par avoir gain de cause (après l’intervention d’un gradé). Déjà «teignous» le garçon ! Ce tempérament, il l’a affiché avec autant de vigueur quand il a enfilé la tenue de joueur de rugby à Millau. Demi de mêlée au fort caractère, il a été surnommé Jeannot lapin ! Son fils a également pratiqué ce qu’il définit comme «le plus beau sport du monde» et «une philosophie de vie». Mais, Philippe Crebassa n’a jamais porté de tunique aveyronnaise, évoluant comme trois quarts aile à Bergerac. Supporter du Stade toulousain, à l’instar de ses deux fils, il n’a pas toujours le dernier mot à la maison puisque son épouse est une inconditionnelle du Castres olympique. Le bras de fer est bientôt de retour ! Si Philippe Crebassa est président du directoire, le conseil de surveillance est présidé par un certain Marc Legrand. Mais, l’aéroport Toulouse-Blagnac n’est pas le seul lien entre les deux hommes. S’ils ont fait tous les deux Polytechnique, à quelques années d’écart puisque le second y était au début des années 70 (il est né en 1955), Millau rapproche également ces deux dirigeants. Marc Legrand a été en effet directeur général de la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau de 2001 à 2005. Il a ainsi accompagné la fin de la construction de l’ouvrage d’art sud-aveyronnais et pris part à l’inauguration, le 16 décembre 2004, par le président de la République Jacques Chirac. Aujourd’hui directeur des concessions, il est donc resté fidèle à Eiffage, nouveau propriétaire de l’aéroport haut-garonnais. «Faciliter la transition de l’actionnariat», selon ses propres termes, c’est ce qui attendait d’ailleurs Philippe Crebassa en 2019, peu après son arrivée et le passage de témoin entre les Chinois et Eiffage. Cette année, il reconnaît que sa principale mission a été «d’être à la barre pour traverser la tempête». Pour 2021, il va se transformer en chef de chantier avec une enveloppe de 13 M€ pour la piste 2 (nommée aussi Airbus). «Ce sont 8000 journées de travail pour des entreprises locales afin de refaire les couches supérieures de l’enrobé», détaille le président du directoire.

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